Synopsis
En un mot : Arthur, écrivain déjanté, s’efforce d’écrire un roman érotique, mais à mesure que l’écriture avance, ses personnages lui échappent pour mener leur propre vie !
Arthur, écrivain déjanté, a envie de créer un héros ou une héroïne qui pourrait s’adonner aux fantaisies érotiques les plus débridées que son esprit fébrile se plairait à imaginer.
Hélas, après l’exaltation des débuts, sa source d’inspiration se tarit et le superhéros/superhéroïne semble disparaître corps et bien… pour réapparaître là où son auteur ne l’attend pas et mener sa vie, guidé par un érotisme qui échappe à la volonté d’Arthur.
Un récit léger, farfelu et entraînant ou le verbe et la chair font bon ménage.
Le roman est disponible en e-book et en version papier
Avis, commentaires et presse
-Blogs :
« Léger et cocasse, ce roman se lit facilement et ne manque pas de points forts. Au bout de quelques pages, le lecteur se retrouve rapidement au cœur de l’histoire et il a envie de connaître la suite. Si vous appréciez les aventures érotico-comiques à la gauloise, je vous conseille vivement ce « Delirium Eroticum », pour passer un excellent moment seul ou en couple »
« Voilà une lecture étonnante, dont la couverture pourrait en rebuter plus d'un, mais qui n’est que le reflet de l'esprit taquin des personnages (…)
Une écriture raffinée, cultivée et drôle, bourrée de jeux de mots, car Arthur, en plus, est fier de ses répliques ! Il s'amuse seul devant son écran.(…)
Au final, j'ai passé de très bons instants en lisant cette littérature érotique et j'ai surtout eu pas mal de fou-rires ! » ( kamanaschronicles.blogspot.be 23 juillet 2013)
Extraits
Arthur jura.
Plongé dans son récit, il n’avait pas vu la jeune femme sortir de l’immeuble.
Heureusement, il venait de lever la tête juste au moment où elle passait devant sa fenêtre.
Elle avançait le nez au vent avec un petit air espiègle, le corps moulé dans une robe noire. Il vit son visage arrondi aux pommettes saillantes, ses grands yeux bruns et ses cheveux longs et frisés qui lui évoquèrent aussitôt la toison qu’il avait entrevue.
Il s’arracha à ses rêveries, saisit sa veste en cuir qui traînait sur le canapé, l’enfila et se précipita vers la porte de l’appartement.
Il commença à courir, inquiet à l’idée de perdre sa trace, lorsqu’il l’aperçut marchant tranquillement à une vingtaine de mètres, avec des mouvements gracieux du bassin.
Ça le mit de bonne humeur, il ralentit et détailla sa silhouette.
Il se sentit tout à coup une furieuse envie de danser, mais il se retint.
Il se dit que c’était du gâteau. Elle continuait tout droit dans la rue sans prendre ni métro ni taxi. On ne pouvait rêver mieux pour une filature. En tout cas, ça s’annonçait mieux qu’avec Kyono.
L’allure du quartier changea. De résidentiel il devint commercial. Les boutiques se mirent à pulluler. La jeune femme ralentit insensiblement.
C’était donc ça.
Il percevait et anticipait les choses avec une aisance qui le surprit. Elle faisait son shopping. Il allait pouvoir l’observer à son aise pendant que son attention à elle serait tout entière focalisée sur les innombrables tentations qui allaient jalonner sa route.
Il venait à peine de terminer sa phrase mentalement que la fille s’arrêta devant la vitrine d’une boutique de lingerie et se mit à détailler les sous-vêtements qui habillaient de dentelles des mannequins couleur chocolat.
Quelques secondes après, elle entra d’un pas décidé.
Arthur la suivit après avoir compté jusqu’à cinq.
Sitôt à l’intérieur, il réalisa que le magasin était une sorte de mini grande surface, beaucoup plus vaste que les boutiques de luxe intimistes qu’il connaissait. C’était mieux ainsi, il passerait plus facilement inaperçu parmi les nombreuses clientes qui regardaient et tâtaient les étoffes.
À peine avait-il repéré les lieux qu’une vendeuse s’approcha de lui.
— Monsieur, vous désirez ?
— C’est pour faire un cadeau à ma femme.
— Certainement, monsieur, vous avez vu quelque chose qui vous plaît ?
— Oui, dans l’étalage.
— Si vous voulez bien me montrer.
La femme le précéda, lui offrant un échantillon du string en dentelles qui enlaçait sa taille au-dessus du jeans.
— Cet ensemble-là, dit-il en montrant du doigt un mannequin.
— Certainement, monsieur.Vous connaissez la taille de madame ?
— Vous faites du combien, vous ?
— Euh, du quatre-vingt-dix D.
— Eh bien, c’est ça, c’est exactement ça, s’exclama Arthur avec une excitation qu’il avait du mal à contrôler.
— Très bien, je vais vous chercher l’article.
— Merci. Prenez votre temps, j’en profite pour jeter un coup d’œil dans les rayons, tout ça m’a l’air très tentant et plein de merveilles !
Il devenait lyrique.
Arthur regarda la vendeuse s’éloigner. Il observa la salle. Personne ne prêtait attention à lui. Sa voisine d’en face ne se trouvait pas dans la cohorte des femmes occupées à choisir les dessous les plus affriolants.
Il ne restait pas trente-six endroits possibles.
Il se dirigea vers la cabine d’essayage la plus proche et entrouvrit le rideau.
Jour de chance.
Elle était là.
Elle venait d’ôter son soutien-gorge et eut un léger sursaut en apercevant la silhouette d’Arthur dans le miroir.
Il lui adressa un grand sourire, un doigt sur ses lèvres, avant de laisser retomber la tenture.
Son geste à peine achevé, il vit la vendeuse se diriger vers lui avec un petit un sac doré agrémenté de rubans. Son « cadeau ».
Il lui sourit et regarda sa poitrine. Elle rougit devant son air béatement libidineux, mais il ne s’en soucia guère, tellement il était exalté par ce talent qu’il se découvrait : il avait vraiment un compas dans l’œil.
La jeune femme aperçue dans le plus simple appareil devant sa fenêtre avait exactement le même tour de poitrine que la vendeuse.