Synopsis
Peter Keats, un archéologue, découvre une inconnue au pied des statues de Ramsès. Très vite, il s’avère que cette femme est atteinte d’amnésie et ne possède aucun papier permettant de l’identifier. Touché par le désarroi de l’inconnue, Peter va demander à son ami Kenneth, un psy venu s’installer pour quelque temps à Abou Simbel d’avoir recours à l’hypnose pour lui permettre d’explorer son passé oublié, mais ni lui, ni la femme n’adhèrent à cette proposition. De son côté, le chef de la police, Abdul Arif, bien que dérouté par l'aspect inhabituel de cette situation, lance des recherches pour établir l’identité de cette femme.
Un meurtre se produit alors, inattendu et brutal en ce lieu.
Très vite, des liens troublants apparaissent entre ce crime et cette mystérieuse inconnue, d’autant que celle-ci ayant finalement accepté de suivre des séances d’hypnose avec Kenneth, d’autres éléments tout aussi troublants entre ce qu’elle y révèle et ce meurtre se font jour.
S’agit-il de souvenirs ? De fantasmes ? D’un voyage dans le temps qui l’aurait plongée dans l’Égypte des Pharaons ? Qui est réellement cette inconnue, cette dormeuse d’Abou Simbel ?
Telles sont les questions auxquelles devront répondre Kenneth, le psy et Abdul, le policier, chacun à sa manière…
Le roman est disponible en e-book et en version papier
Avis et commentaires
Classement dans le top 100
N° 1 dans la boutique Kindle, dans les ebooks catégorie « thriller et suspense » et dans les livres policiers en octobre 2013
et classé dans le top 100 de ces catégories pendant plusieurs semaines.
5.0 étoiles Un vrai régal, 2013
« Un roman bien construit, mêlant mystère intrigue policière et dominé par les séances d'hypnose, fil conducteur de ce livre; cela s’avale en un rien de temps et l'on prend un grand plaisir à suivre l'évolution des personnages, chacun en proie avec ses propres démons… "
5* Passionnant, 2013
« Une histoire passionnante. Malgré les quelques 300 pages, je l’ai lu d’une traite ! On voyage dans l’Égypte et ses mystères mais aussi dans la découverte de l’hypnose. La description des séances d’hypnose tient en haleine autant que l’enquête policière.
5* SUSPENS et DÉPAYSEMENT, 2014
Grand suspens, quand on le commence, difficile de lacher cette histoire. Le temple d'ABOU SIMBEL joue évidemment un rôle important et j'ai eu du plaisir à m'y retrouver par la pensée. Je recommande ce livre (…)
4* suspense assuré dans un décor de rêve ! 2015
Très bonne intrigue dans un décor de rêve, Abou Simbel une merveille !!! suspens jusqu'à la fin, j'ai adoré, je le conseille.
Extraits
La chaleur commençait déjà à se faire sentir, mais, perdu dans ses pensées, il ne s’en soucia guère.
Comme chaque jour, Peter Keats marchait d’un pas régulier sur le sentier qui longeait l’immense colline en béton.
Plus que quelques mètres et il découvrirait ce qui était devenu pour lui une source d’émerveillement quotidien.
Paradoxalement, le caractère répétitif de cet événement ne diminuait en rien le plaisir qu’il lui procurait.
Il lui arrivait bien de penser que, en tant qu’archéologue, sa familiarité avec des sites grandioses aurait dû l’immuniser contre des émotions à connotations trop « touristiques » mais aucun argument ne pouvait l’empêcher de s’adonner à sa promenade matinale.
Pas même cette vague impression de perdre son temps en se laissant fasciner par la beauté des monuments.
Malgré ce regard critique qui grignotait parfois son humeur, il devait bien constater que, depuis son arrivée à Abou Simbel, cet aspect contemplatif avait pris plus de place qu’autrefois.
Était-ce dû à la présence de Linda et au fait que ce séjour revêtait une importance toute particulière pour leur couple ?
Il s’était posé maintes fois la question, mais ne pouvait y répondre avec certitude. Quoi qu’il en soit, il était bien obligé d’admettre que quelque chose en lui avait changé et avait modifié sa façon d’aborder son travail d’archéologue.
Happé par ses pensées et ses souvenirs, il fut pris de court lorsque la surface brillante du lac Nasser surgit devant ses yeux et que le profil de grès de l’un des colosses d’Abou Simbel se découpa sur le bleu du ciel.
Peter scruta le visage de Ramsès tourné vers le désert de Nubie, contemplant l’éternité.
Il ralentit, comme s’il avait hésité une fraction de seconde, retardant l’instant où il se retrouverait sous le regard des dieux.
Il s’immobilisa un instant.
Le soleil, Râ, comme l’appelaient les Égyptiens depuis des millénaires, venait juste de commencer sa course, répandant des myriades de paillettes d’or à la surface de l’eau.
Peter cligna des yeux.
Il était heureux de découvrir cet endroit à l’aube, avant l’invasion des hordes de visiteurs, pour un face à face en solitaire avec la divinité incarnée par Ramsès et le couple mythique de Pharaon et de Nefertari.
Il enleva son bob et épongea son front avec son mouchoir.
Il s’attarda à scruter l’horizon.
Rien ne pressait.
Sa promenade se déroulait selon un rituel quasi immuable : de l’endroit où il se trouvait, c’est-à-dire l’entrée de l’esplanade, il avançait vers le bord du lac et ce n’est qu’une fois arrivé à la limite de la plaine sablonneuse qu’il pivotait sur lui-même, espérant par cette volte-face rapide saisir l’un ou l’autre détail qui lui aurait échappé jusqu’ici, peut-être une révélation inattendue, se disait-il sans trop y croire.
Bien sûr, rien de tout cela n’advenait, mais l’émerveillement était au rendez-vous.
Ce côté immuable lui donnait le sentiment que le temps ordinaire était suspendu et que rien ne pouvait vraiment atteindre celui qui évoluait dans cette dimension pharaonique de l’existence.
Il pivota sur lui-même, faisant face au temple d’Abou Simbel.
Son œil parcourut les contours plus que familiers du monument, s’attardant sur la finesse du modelé des visages, accrochant au passage un détail subtil et admirant la parfaite harmonie de l’ensemble jailli du roc.
Son regard glissa vers le sol et suivit la ligne de l’enceinte en pierre perpendiculaire à la façade du bâtiment.
Le muret, de fabrication assez grossière ne présentait aucun intérêt archéologique ou esthétique justifiant l’intérêt de Peter.
Mis à part quelque chose d’insolite que son œil exercé venait de capter au milieu des blocs.
Il plissa les yeux pour diminuer les effets de la réverbération.
L’objet prit forme.
Il n’y avait aucun doute sur sa nature
Une paire de baskets dressée à la verticale.
Un sentiment proche de la panique envahit le cerveau de Peter.
En une fraction de seconde, il passa de la contemplation paisible à un état d’alerte.
Comme si un dieu malin venait de briser brutalement l’harmonie du lieu.
Sans raison.
Peter déglutit.
Il n’avait pas le choix, mais il se sentait angoissé à l’idée de ce qui l’attendait derrière le muret.
Il oublia sa peur et s’élança vers les blocs de pierre à l’ombre desquels – cela ne faisait aucun doute – gisait un être humain.
Traduction en anglais
Commentaire de lecteur :
5.0 out of 5 stars ABU SIMBEL AND I
By Franchise on February 21, 2016
Format: Paperback
I LOVEDTHAT BOOK AND IT ALSO TOUCHED ME IN MY DEEPEST EMOTIONS.
It is a book with many layers which are not revealed straight away.It is romantic, humorist, historic, psychological, human, sexual, geopolitical, anthropological and didactic.
The scene is, at first sight ,in a location of dreams ,Egypt, and that is why so many Westerners go there with all their fantasies but rarely with interest for the reality of the place. It is a place where colonialism survives and where the attitudes of tourists still have an impact on the place and the people.
The sun is burning out the people and their secrets are also consuming them. The hypnosis or hypnotherapy needed by the hero is described in details and has helped me to be reassured that in good qualified hands, it is a valid tool to help people in search of themselves and in that sense it is a didactic book.
The characters are well chosen, Kitty, the photographer is the hero, it is not by chance that she is a fashion photographer.
The mystery remains complete until the end and for that reason this novel is worth an approval from Agatha Christie. Agatha liked to give a psychological dimension to her characters but here the author knows well what he is describing because psychology is his profession.
It is also a book for feminists and the compassion and tenderness of the author for his characters are so moving that tears came often into my eyes while the end of the book was approaching so much so that I did not want to finish it.
Who has killed who in this novel is less obvious than we are lead to think and for that reason this is a great book. Enjoying a read as well as learning, that is the perfect formula for a book.
I can easily see it as a feature film in the future.
Bravo!
Extraits
The day was already getting hot, but he was too lost in thought to notice.
As he did every day, Peter Keats walked rhythmically down the path that ran alongside the enormous rocky hill. In just a few more steps, he would see it: the view that amazed him every day. Oddly enough, the repetition didn’t decrease his enjoyment; on the contrary.
Sometimes, Peter thought that because he was a professional archaeologist, he shouldn’t have the same feelings about archaeological sites that tourists did. But nothing could take away the joy of his daily morning walk; not even the vague sense that he was wasting time by staring at the beauty of the ruins.
Every so often, the critical voice in Peter’s head cast a shadow over his mood; but in general, since he arrived at Abu Simbel, he had felt more contemplative than before. Was it because Linda was there, and because this trip was especially important for their relationship?
Peter had asked himself that question so many times, but he still couldn’t give a firm answer. Whatever the case, he had to accept that something within him had changed, and that his way of approaching his job as an archaeologist had also changed.
Lost in his thoughts and memories, Peter was caught off guard when the shimmering surface of Lake Nasser appeared before him. The sandstone profile of one of the Abu Simbel colossuses sliced through the blue sky.
Peter examined the face of Ramses, looking out over the Nubian desert and contemplating eternity. His steps slowed, as if he had hesitated for a fraction of a second to delay the moment when the gods would be watching him.
For a moment, he stood still.
The sun, or Ra, as the Egyptians had called it for millennia, had just begun to rise, and the water’s surface shimmered with golden droplets. Peter blinked.
He loved being here at dawn, before the hordes of tourists invaded. He could be alone with the gods: Ramses himself, and the mythical couple of the Pharaoh and Nefertari.
Peter took off his sun hat and wiped his forehead with a handkerchief. He paused for a moment, and scanned the horizon. He was in no hurry.
Like a ritual, his walk followed a route that almost never changed; from the spot where he stood, at the entry to the esplanade, he continued toward the lake shore. Only when he reached the edge of the sandy plain did he do an about-face, hoping to use this movement to seize upon a certain detail that might have escaped him until now; perhaps an unexpected revelation, he told himself, without really believing it.
Of course, nothing like that actually happened, but he marveled at the experience just the same.
The ritual quality of his walks gave him the feeling that ordinary time was suspended, and that nothing could touch him, as he progressed through this pharaoh-like dimension of existence.
He turned to face the temple of Abu Simbel.
His eye followed the monument’s familiar contours, pausing at the fine detail with which the faces were sculpted, lingering over a subtle feature and admiring the perfect harmony of the piece, rising from the rock.
His gaze dropped to the ground, and followed the line of the stone structure that ran perpendicular to the building’s façade.
The rough-hewn wall showed no archaeological or esthetic appeal that would hold Peter’s interest.
But his expert eye caught on something unexpected in the middle of the stone blocks.
He squinted, to minimize the glare.
The object took shape.
There was no doubt as to what it was.
A pair of sneakers, with their toes pointed toward the sky.
Near-panic infused Peter’s brain.
In a fraction of a second, he moved from peaceful contemplation to a state of high alert.
As if a cunning God had just brutally shattered the harmony of that place.
For no reason.
Peter swallowed.
He had no choice, but was terrified at the thought of what waited for him behind the wall.
Forgetting his fear, he rushed toward the stone blocks; without a doubt, a human being lay behind them.